DE MASCATE AU DESERT
Nous voilà repartis sur les routes pour 10 jours. Nous cherchions une destination pour les fêtes de Noël qui ne soit pas trop lointaine, sans trop de décalage horaire mais tout de même avec la découverte d’une nouvelle culture. Après avoir lu beaucoup de récits de famille enchantées par Oman, le choix est devenu évident ! Pour arriver jusqu’à Mascate, capitale du pays, c’est un vol de 5h45 de Genève à Dubaï puis un second vol de 45 minutes entre Dubaï et Mascate.
Nous décollons donc le 25 décembre à 20.40 de Genève, le ventre explosé après deux jours d’orgies alimentaires ! Dans l’avion impossible de dormir, sauf pour Mattias. L’arrivée à l’aéroport de Dubaï est à 6.00 heure locale, mais 3h du matin pour nous ! C’est comme l’arrivée des morts-vivants sur terre, sauf pour Mattias qui pète le feu.
MASCATE
De Dubaï à Mascate c’est 45 minutes. Là où en Europe on va te filer un coucou à hélices pour effectuer le trajet, ici tu fais les 45 minutes avec un Airbus A380-800…c’est ça aussi la démesure de Dubaï ! On arrive à Mascate complètement claqué. On récupère notre 4x4 et on file à l’hôtel dormir, sauf Mattias qui trouvera moyen de transformer le canapé en base de jeu militaire. Après 3 heures de sommeil, on décide de sortir pour aller faire un tour sur la corniche et faire les courses pour le roadtrip de ces prochains jours. Tout le monde se sent un peu mieux, sauf Mattias qui tombe de sommeil et pionce dans la voiture !! Rien à faire, ils sont pas comme nous ces scandinaves !
On visitera le Fort de Mutrah d’où nous avons une magnifique vue sur la ville et la mer. On passera vite fait au Souk qui n’a rien d’extraordinaire. L’impression c’est qu’il y a plus d’objet made in China que d’artefacts locaux. Enfin nous assistons au coucher de soleil sur la corniche. Nous rentrons ensuite à l’hôtel qui se trouve en face de la magnifique mosquée Al Ameen. Elle est spectaculaire illuminée de nuit. Il nous faut une vraie bonne nuit de sommeil, surtout que papa et maman ne pètent pas vraiment la forme…début de gastro et grippe nous guettent !
BIMMAH SINKHOLE
Le lendemain nous partons en direction du sud vers la ville de Sour. Sur la route nous avons prévu deux stop. Le premier au Bimmah Sinkhole. Mais d’abord laissez-nous vous parler des routes. Les autoroutes sont une espèce de mélange entre autoroutes belges et suisses. Belges pour leurs illuminations et suisses pour les radars ! En réalité niveau radar, en Suisse, on est des Mickeys ! On s’est amusé à calculer la distance entre deux radars…tenez-vous bien…4km !! Et ceci sur absolument toutes les autoroutes du pays que nous avons parcourues depuis 3 jours. L’autre point par rapport aux routes, c’est qu’on a pas le droit de tomber en panne d’essence ! Là aussi doit y avoir une station d’essence tous les 10km. Ah et encore autre chose, le prix de l’essence : 54 centimes d’euros le litre !!!
Bon revenons à notre premier stop au Bimmah Sinkhole. C’est un gouffre rempli d’eau qui rappelle les cenotes du Mexique. C’est vraiment très beau. On y accède par un parc aménagé. L’endroit est très bien entretenu et gratuit. C’est vendredi, donc le week-end ici. Il y pas mal de monde mais c’est encore assez agréable. C’est ici que nous ferons notre première baignade omanaise.
WADI SHAB
Nous repartons après une rapide pause déjeuner en direction de notre deuxième arrêt au Wadi Shab. C’est à peine 30 minute de route plus loin. Les Wadi sont des cours d’eau, ou piscines naturelles, prenant généralement leur source au fond d’un canyon. Sur notre chemin, nous croisons des dromadaires. Alors chameaux ou dromadaires, la question reste ouverte. Pour nous, ils n’ont qu’une bosse mais apparemment il s’agirait tout de même de chameaux. Ils auraient bien deux bosses mais qui ne sont pas aussi voyantes que les chameaux du Sahara. On est pas non plus totalement convaincu.
Nous arrivons au début du sentier qui mène au Wadi Shab et on voit tout de suite qu’il va y avoir beaucoup de monde. Ceci au nombre élevé de voitures garées. La randonnée qui mène au Wadi n’est pas des plus faciles. C’est d’abord une rapide traversée en barque payante qui nous emmène de l’autre côté de la rive. Au début la balade est facile mais assez vite on se rend compte que cela va se transformer en quelque chose de plus sérieux. La plus grosse partie se fera sur des rochers, au milieu des ruisseaux et sur des corniches glissantes. Ça ronchonne un peu du côté des enfants. Mais comme dernièrement ils ont vu « Dora et la Cité perdue », l’idée qu’au bout de la randonnée on va peut-être trouver la cité perdue ça les fait avancer…ou plutôt ça fait avancer Mattias. Au deux autres, on la leur fait plus ! Ils prennent de « l’âge » et l’aventure de la randonnée leur suffit. La rando se fait dans un paysage féérique fait de cours d’eau, de falaises impressionnantes qui forment le canyon et de cascades. Ça nous rappelle un peu le parc de Zion dans l’ouest américain.