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UNE AVENTURE ORDINAIRE (LE BILAN)


Pourquoi un tel titre, forcément provocateur ? La réponse plus loin dans l’article !


Par où commencer ? C’est difficile de synthétiser une année pleine d’émotions, d’aventures, de découvertes, de rencontres. On va donc essayer de faire un bilan par thème. Nous avons défini 5 thèmes :

  • Les rencontres

  • Les difficultés

  • Qu’est-ce qu’on ferait différemment ?

  • Qu’est-ce qui a changé ?

  • Peur du retour ?


Et pour terminer, on s’est prêté au jeu de lister nos lieux préférés par thèmes.


Les rencontres


Il y en a eu vraiment beaucoup. Des locaux, des familles voyageuses, des voyageurs, la famille, des amis. On peut dire qu’on ne s’est jamais senti seul ! Quel plaisir de partager notre aventure avec toutes ces personnes. Nous avons eu beaucoup de plaisir à « accueillir » Nonno Americo et Nonna Gina en Thaïlande. C’était un peu comme l’arrivée du père Noël pour petits et grands. Dès le début du voyage, on a pu partager un bout de chemin avec Tata Sabrina, Tonton Teo et les cousines Victoria et Sofia. Ça nous a permis d’avoir un départ tout en douceur. Puis, nous avons parcouru les routes de l’ouest américain avec Pat, Ada, Luca et Mattia. Que de merveilleux souvenirs de ces 3 semaines passés en leur compagnie. Enfin, c’est deux semaines absolument époustouflantes que nous avons passées en février avec Fabien et Cristina. Nous avons découvert ensemble ce merveilleux pays qu’est le Myanmar.



Et encore, c’est quelques 17 familles que nous avons croisées sur les routes. Un peu partout dans le monde mais surtout en Asie. C’est en quelquse sortes le carrefour des familles tourdumondistes. Nous avons rencontré certaines familles à plusieurs reprises. C’est toujours des discussions et des échanges passionnants sur nos voyages, nos vies, nos attentes et nos craintes au sujet du retour. Ici, une mention spéciale au groupe Facebook des familles autour du monde. Un groupe d’échange de bons plans et une sorte de « Meetic » des familles voyageuses qui permet de se donner rendez-vous si on voit que nos chemins vont se croiser. On voit ce que vous pensez avec la référence à « Meetic »…non il n’y avait pas de « plus si affinité » :-))



Il y a eu également des rencontres avec des locaux tout à fait incroyables. On pense notamment à José notre hôte à Tilcara. Toujours en Argentine, Ernesto notre hôte à Ushuaïa. Pour les plus touchante, Brian notre chauffeur à Palawan et Tin notre tuk-tuk à Angkor. Et on ne pourra pas citer tout le monde.



Les rencontres et les échanges étaient un but en soi de notre voyage. On a été gâté et chanceux d’avoir pu croiser sur notre chemin des gens aussi exceptionnels.


Les difficultés


Sincèrement, il n’y en a pas eu beaucoup. On peut dire que nous avons connu zéro galère. C’est peut-être de la chance mais on pense surtout que la « chance » réside dans le fait de vivre à notre époque. En effet, avec un téléphone et une connexion internet vous vous évitez beaucoup de tracas. Les réservations d’hôtels, avions, bus et trains à la dernière minute ne posent aucun problème (sauf peut-être celui du trou dans le porte-monnaie). Le GPS qui vous indiquent votre chemin et évite que le taxi vous fasse faire un détour qui vous coûtera bonbons. Toutes les informations sur les villes, horaires, carte des transports publics et comment vous déplacer sont à portées de smartphone. Et enfin, vous avez sur vous un traducteur qui vous permet de communiquer avec les gens même au fin fond du Vietnam ou de la Chine.


Finalement, la seule difficulté aura été l’école des enfants. Oui on s’est sérieusement cassé les dents là-dessus. Assez rapidement cela est devenu une corvée difficile à assumer pour tout le monde : parents et enfants. On a quand même continué dans la douleur avant de complètement abandonner les derniers mois en Asie.


Avec le recul, on se dit qu’il y avait un problème de méthode et que pour des « non enseignants » comme nous, c’est presque forcément voué à l’échec. Ou alors vous menez à terme la corvée avec des difficultés monstres qui peuvent gâcher votre voyage. Nous avions choisi de n’ « enseigner » que les maths et le français…c’était déjà trop…pour nous !


Notre analyse est que nous avons essayé d’appliquer des méthodes d’apprentissage traditionnelles à un mode de vie qui ne l’est pas du tout ! Toujours avec le recul, on se dit qu’il aurait fallu profiter de notre mode de vie nomade pour distiller un enseignement différent. Ne pas essayer d’enseigner aux enfants des matières (math, français) mais plutôt des « aptitudes/compétences ». Le choix des « aptitudes » est très subjectif et nous aurait été propre. On se dit également qu’on aurait pu beaucoup plus utiliser la bureautique afin qu’ils se familiarisent avec leurs outils de demain. C’est un sujet qui pourrait être disserté sur des centaines de pages ! Mais c’est tout de même une conclusion à laquelle nous arrivons lorsque nous repensons à toutes les peines du monde que nous avons eues pour faire l’école.


Qu’est-ce qu’on ferait différemment ?


Deux choses ! La première on vient de la citer : la méthode d’enseignement des enfants. La deuxième ce sont en fait deux pays qu’on n’insérerait pas dans notre itinéraire. Lesquels ? Le Canada et les USA. Qu’on s’entende bien, nous avons absolument adoré ces pays et nous voulons assez rapidement y retourner pour visiter d’autres merveilles qu’ils recèlent. Cependant, avec le recul, on estime que ce ne sont pas des pays qui sont dans l’ « esprit tour du monde ». C’est plutôt des pays de vacances, du moins c’est comme ça que nous les avons vécus. A la place, on aurait certainement passé plus de temps en Amérique du Sud.


Qu’est-ce qui a changé ?


Il y a des choses que nous avons comprises sur nos vies, sur ce qu’on aime et sur ce qui nous rend heureux. Ces éléments nous souhaitons les appliquer dans « la vraie vie ». Ce concept de « vraie vie » qui a le mérite d’irriter au plus haut point tout voyageur qui se respecte. Nous sommes déterminés à vivre émotionnellement notre « vraie vie » de la même manière que nous avons vécu notre « vie fictive » durant un an. On ne veut surtout pas que ce voyage se résume à une parenthèse entre deux « vraies vies ». Quels sont ces ingrédients qui nous ont permis de vivre pleinement notre voyage et que nous voulons appliquer dans nos vies « de tous les jours » ? Les voici.


Avoir du plaisir


C’est l’élément le plus facile et instantané en voyage. Le plaisir est à chaque coin de rue, chaque jour est une découverte. On est constamment émerveillé et chaque réveil, même très matinal, n’est jamais difficile. Vous prenez le plaisir comme il vient et vous en redemandez jusqu’à en devenir boulimique.


Le partage en famille


Cet élément également est venu assez rapidement durant le voyage même si ce n’était pas couru d’avance. Vivre tous les 5 ensemble 24 heures sur 24 durant 365 jours, c’était loin d’être évident. Finalement, ce fût merveilleux. On doit avouer que les enfants y sont pour beaucoup. On s’est bien marrer à les faire passer pour des monstres mais ils ont été adorables, exemplaires. C’est même eux qui ont dû supporter la mauvaise humeur de maman le matin et celle de papa le soir. C’était un plaisir chaque matin de se retrouver et repartir pour une journée de découverte.


Prendre le temps


Réussir à vraiment prendre le temps…a pris plus de temps ! Il nous a fallu environ 3 mois pour vraiment commencer à nous calmer sur le rythme de notre voyage. Arrêter de vouloir tout voir, écouter les désirs de chacun et surtout ceux des enfants à qui on faisait subir un rythme effréné. Arrêter de tout le temps leur dire de se dépêcher. Tout ceci nous poussait à faire les choses à leur place. Sans le vouloir, nous faisions de nos enfants des assistés car ils ne faisaient pas les choses les plus simples par eux-mêmes.


Finalement, prendre le temps nous a permis de changer nos plans en fonction des envies et humeurs du moment, de nous écouter, de discuter et décider sur la suite de l’aventure. Et surtout, on laissait le temps aux enfants de faire les choses, d’apprendre, de maîtriser des gestes quotidien.


Lâcher prise


L’élément le plus difficile pour nous, et peut-être pas totalement atteint. Certainement le plus important à nos yeux ! C’est cette incapacité à lâcher prise qui engendrait de la frustration lorsque nous n’arrivions pas à faire tout ce que nous avions imaginé ou prévu. Même frustration lorsque la météo n’était pas au rendez-vous lors de la visite de sites « importants ». C’est le même manque de lâcher prise qui nous faisait craquer lors des séances d’école avec les enfants. C’est toujours lui qui nous rendait malade lorsqu’on voyait que les enfants étaient toujours aussi timides alors qu’on espérait des changements radicaux et rapides sur ce point.

Le lâcher prise est intimement lié aux objectifs que nous nous étions fixés. Des objectifs « tacites », écrits nulle part mais que chacun se fixe presque naturellement. Certains étaient peut-être (certainement) trop ambitieux.


Du chemin a été parcouru mais il y a encore de la route. Les premiers signes de lâcher prise sont apparus à Bora-Bora début novembre lorsque nous avons eu 2,5 jours de pluie sur 5 dans le lieux que nous considérions comme le zénith de notre voyage. Nous n’en avons pas fait un drame et avons profité de ces deux jours de pluie pour faire des activités différentes. Ensuite, on s’est bien marré devant le brouillard qui nous empêchait de voir à deux mètres aux Blue Mountains en Australie en janvier. Puis, papa ne s’est pas suicidé n’y même s’est énervé lorsque son drone adoré a fini dans l’eau au Vietnam en avril. Et encore, la déception de rater la visite de la Cité Interdite à Pékin en mai n’aura duré que deux minutes. Quant à l’école des enfants, on ne se sent plus du tout coupable. Et encore moins on se fait du soucis pour leur avenir !



On arrive assez facilement à lâcher prise sur ce genre d’éléments. On a encore du mal à lâcher prise sur la timidité des enfants, leur ouverture face aux gens, le fait de parler aux gens en les regardant dans les yeux. Plein de choses qu’on espérait voir évoluer plus rapidement (objectif certainement trop ambitieux !) et pour lesquelles on a toujours une boule au ventre lorsqu’on y est confronté.


Ces 4 éléments sont un peu la clé de voûte pour vivre émotionnellement nos vies de tous les jours de la même manière que nous avons vécu notre année de voyage.


C’est peut-être utopique mais si nous y parvenons, dans 10 ans, on se souviendra de notre voyage comme d’une aventure ordinaire car notre « vraie vie » est également un voyage hors du commun ! C’était un peu long et philosophique mais voilà le titre de l’article expliqué.


Peur du retour ?


Oui et non ! Oui car la crainte est de ne pas réussir à appliquer les points cités ci-dessus et finalement se faire rattraper par la routine, le manque de temps et l’incapacité à lâcher prise. Non, parce que de manière générale, nous aimons notre vie à la maison. Nous sommes contents de revoir la familles et nos amis. Mais surtout, aujourd’hui nous avons conscience d’être capables de réaliser nos rêves. Si, finalement, la routine et les codes de notre société devenaient trop oppressants, nous savons être capables de tout quitter pour y échapper.


Alors c’est quoi le pays que vous avez préféré ?


C’est LA question posée à toutes personnes revenant d’un tour du monde ! On s’y attend bien entendu. On l’a d’ailleurs eu à chaque fois que l’on a croisé quelqu’un à qui on expliquait notre aventure ! Et à chaque fois, nous avons répondu que ce n’était pas possible de répondre. Parce que les pays sont si différents, parce que les aventures se vivent tellement différemment d’un endroit à un autre. Ça peut dépendre de la météo, de la foule, de l’humeur du moment. C’est forcément très subjectif ! Mais on a voulu se prêter au jeu de donner un lieu par thème ! On a essayé au maximum de ne donner qu’un seul lieu qui recueille le consensus familial. Si on avait fait par membre de la famille, vous auriez certainement eu une liste longue comme un bras qui regrouperait tous les lieux qu’on a visité en un an !



Le peuple : Les Birmans - Myanmar


L’île : Isla de Pascua (île de Pâques) - Chili


La plage : Whiteheaven Beach – Withsundays Islands (Australie)



La rivière : le Mekong

La ville : San Diego – USA



Le parc national : Parque Nacional de los Glaciares (Perito Moreno) – El Calafate (Argentine)


La montagne : L’Hornocal (montagne aux 14 couleurs) – Humauaca (Argentine)


Les chutes d’eaux : Iguazu – Brésil/Argentine


L’excursion en bateau : Island Hopping Baie de Bacuit – El Nido (Philippines) / Mention spéciale pour le Lava Boat sur Big Island à Hawai que papa a fait tout seul



La randonnée : y en a eu trop pour en mettre qu’une : randonnée du Mont Cook – Nouvelle-Zélande / Grande Muraille de Chine - Jinshanling


Rencontres animalières : là aussi y en a eu beaucoup mais..la TANZANIE ! Il nous est difficile de ne pas mentionner la rencontre avec les baleines franches australes de la Péninsule Valdes en Argentine


La balade à vélo : Yulong River – Yangshuo (Chine)


La route : Route UT9 depuis l'entrée Est de Zion National Park – USA



Les routes : Nouvelle-Zélande


La Skyline : The Bund – Shanghaï (Chine)


La lagune : Bora-Bora (Îles de la société – Polynésie française)




Le temple : ici on est pas d’accord donc deux réponses : Mingun (Mandalay – Myanmar) / Temple blanc (Chiang Rai – Thaïlande)


Le musée : Te Papa – Nouvelle-Zélande / Mention spéciale pour le Tuol Sleng (musée du génocide) de Phnom Penh au Cambodge que papa a visité tout seul


Le vignoble : Napa Valley



La déception : deux ex-aequo ! Colonia del Sacramento (Uruguay) / Armée de terre cuite (Xi’An, Chine)



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