CHIANG MAI / CHIANG RAI
Nous partons de Sukhothai de bon matin avec un bus bien pourri ! Au moins 30 ans d’âge le machin ! Mais bon il coûte 5 euros pour les parents et 3 euros pour les enfants donc on se plaint pas ! 5h de voyage plus tard et divers arrêts pipi, nous arrivons à Chiang Mai en début d’après-midi.
Chiang Mai
C’est la capitale du nord de la Thaïlande mais ça n’a quand même rien à voir avec Bangkok ! Pas de gratte-ciel, la circulation reste correcte et pas de skyrail. Ici on se déplace en Tuk Tuk ou en Songtaew. Ce sont des tuk tuk mais en forme de fourgon et qui peuvent prendre jusqu’à 10 personnes.
On prend possession de notre guesthouse qui se trouve dans les remparts de la vieille ville. Après un lunch tardif que nous terminerons vers 17.00, on se dirige au Sunday Night Market. Oui c’est dimanche, et c’est le jour du grand marché de nuit de Chiang Mai. C’est presque la moitié des rues de la vieille ville qui est occupée par le marché de nuit ! Et c’est pas suffisant vu le monde qui déambule ici ! Mais le marché reste plaisant et sympa. On en profite pour acheter des débardeurs à 3 euros pour toute la famille. Nos t-shirts commencent à avoir de nombreux trous et c’est le bon endroit pour renouveler la garde-robe.
On passera devant les stands de vers à soie, grillons, sauterelles et autres scorpions et grenouilles frites. Les enfants sont bien entendus absolument dégoûtés. On essaie de leur faire goûter mais c’est déjà difficile qu’ils testent des rouleaux de printemps alors vous imaginez bien des scorpions…On se dit qu’il faut montrer l’exemple et c’est maman qui s’y colle. Elle goûte un ver à soie. Elle essaie de faire semblant que c’est pas mauvais mais elle arrivera pas à se retenir et devra immédiatement s’envoyer un litre d’eau. On a cru entendre un « c’est dégueulasse ! » mais elle le retirera…montrer l’exemple même quand c’est immonde !
Cour de cuisine Thaï
Le lendemain matin nous avons réservé pour un cours de cuisine Thaï à la ferme. On vient nous chercher de bon matin et après un stop en ville qui nous aura effrayé pour le monde qu’il y avait, nous partons seul avec notre cheffe au marché. On a de la chance puisque nous serons seul et on aura droit à un cour privé ! En effet, nous sommes les seuls à avoir réservé un cour d’une demi-journée à la ferme. Nous nous arrêterons d’abord à un marché très local où la cheffe nous montrera et nous donnera quelques explications sur les produits frais utilisés dans la cuisine thaï. Les enfants eux repèreront immédiatement le Nutella sur l’étagère d’un petit épicier. C’est plus des yeux, c’est un sonar qu’ils ont !
On repart en direction de la ferme. Nous enfilons tabliers et chapeaux traditionnels et nous partons tout d’abord pour un petit tour du potager. La cheffe nous montre les différentes herbes, fleurs, fruits et légumes généralement utilisés en cuisine thaï. On parle de citronnelle, coriandre, gingembre thaï, divers basilics, mangue, aubergines, fleurs comestibles. Ces dernières seront d’ailleurs cueillies par les enfants car nous les utiliserons pour le dessert.
On choisit notre menu. Ça sera : rouleaux de printemps, deux curry : rouge et Penang, deux soupes : Tom Yam et poulet au lait de coco, deux dessert : bananes beignets et mango sticky rice.
On vous passe tous les détails pour la préparation, les photos en diront plus. On veut juste mentionner que nous avons énormément apprécié cette expérience. La cheffe était super sympa, les enfants ont pu nous aider…enfin surtout Julian et Chiara parce que le blond, lui, a surtout joué au Playmobil. Heureusement qu’on les avaient avec nous ! Le tout était délicieux et ce n’était pas pour nous déplaire.
Seul bémol : le sucre ! Wahou ! On espérait secrètement que la cuisine thaï soit pauvre en sucre et bien c’est raté ! Des cuillères et des cuillères de sucre de palme et sucre brun. On en a mis partout même dans le mélange de légumes des rouleaux de printemps !
Le soir venu nous mangerons avec Catherine, Etienne et Léon au night bazar. Il s’agit des québécois que nous avions rencontré à Sukhothai et qui sont arrivés ici le jour avant nous.
Le tour des temples
Le lendemain nous partons à l’assaut des temples de Chiang Mai. On a pas encore fait une véritable « journée temple » depuis qu’on est en Thaïlande ! C’est à la limite du scandale !
On a promis aux enfants qu’on en ferait « que » quatre : deux le matin et deux l’après-midi. On a réussi à en glisser un ou deux de plus qui était « sur le passage » et aussi un ou deux petits monuments toujours « sur la route ». La première chose qui nous frappe c’est qu’ici il n’y a pas de LED derrière la tête des Buddhas comme au Myanmar. Ça fait tout de suite moins kitsch ! Comme ça au premier coup d’œil, l’intérieur des temples thaï nous plait plus que ceux birmans justement par ce côté moins kitsch. L’extérieur est très différent et difficilement comparable. Les deux architectures sont sympas.
Nous visiterons tour à tour le Wat Chiang Man, Three Kings Monument, Wat Phan Tao, Wat Chedi Luang, Wat Jedlin et le Wat Phra Singh. Tous très beaux, avec mention spéciale pour le speaker du Wat Phra Singh qui a parlé sans reprendre son souffle pendant les 30 minutes de notre visite ! Et il avait pas la voix de Sinatra…
Ran-Tong Elephants Center
Après la formidable expérience avec les éléphants au Myanmar, les enfants voulaient à nouveau côtoyer ces animaux extraordinaires. Nous, les parents, n’étions pas très chaud pour retenter l’expérience parce qu’on se rendait compte d’avoir vécu quelque chose de difficilement répétable. On a cherché longuement parmi les innombrables offres de camp d’éléphants qui existent à Chiang Mai. Nous avons finalement choisi Ran-Tong Elephants Center sur différents conseils. Ils proposent un programme entièrement dédiés aux bébés éléphants. On s’est dit que ça serait différent du Myanmar et ça nous éviterait de comparer. C’était sans compter sur les Chinois et aussi la mauvaise organisation du centre.
En effet, nous nous sommes retrouvés dans un groupe de 15 chinois, qui étaient plutôt calmes et respectueux au demeurant. Mais après avoir vécu l’expérience éléphant SEUL, c’est difficile de partager ça avec 15 autres personnes. Quand on disait qu’on se rendait compte d’avoir vécu quelque chose d’unique…
A ça s’ajoute la mauvaise organisation du centre. En effet, vu la majorité de chinois, la guide était chinoise et ne parlait que très peu anglais. Il était donc impossible pour elle de répondre à nos questions. Et comme il n’y a eu aucune présentation du camp, nous n’avons reçu aucune information sur l’origine des éléphants, comment ils étaient traités et leur avenir. Forcément que par la suite, vous les regardez différemment et avec beaucoup de doutes. Notamment, le fait qu’ils aient des cordes au cou et qu’ils soient attachés par là. Ce qui n’était pas le cas au Myanmar. Les éléphants sont également capables de faire la pose pour la photos, ce qui nous a aussi laissé un peu dubitatifs. Après, il y avait aussi du positif. Nous les avons nourris en toute liberté, les éléphants courant à droite à gauche pour venir manger dans nos mains. Les bébés sont d’ailleurs très vifs ce qui est assez amusant. On a également pu se rouler dans la boue avec eux. Mais voilà, beaucoup de choses font que même les enfants ne s’y sont pas trompés et sont plutôt déçus de cette nouvelle expérience avec les éléphants.