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Mandalay / Yangoon


On quitte Bagan pour Mandalay en mini bus. Il nous faudra 4h pour arriver à Mandalay. Celle-ci fût la dernière capitale du Royaume du Myanmar en 1885 avant que le pays ne devienne une colonie britannique. Aujourd’hui, Mandalay est la deuxième plus grande ville du pays. Elle est considérée comme la capitale culturelle du Myanmar. Yangoon étant la capitale économique et la capitale administrative et officielle est Naypyidaw.


La première impression de Mandalay est négative. Nous arrivons à 12.00 à notre hôtel qui se trouve dans la banlieue est de la ville. C’est presque une zone industrielle. L’après-midi est la seule demi-journée de libre que nous avons sur les 12 jours. Nous allons manger à un restaurant typique birman non loin de l’hôtel et c’est une très belle surprise. On mange assis par terre et on partage les différents aliments proposés. Des tapas birmanes quoi !


C’est excellent et ça nous coûtera 25 USD pour 7, boissons comprises ! Nous passerons le reste de l’après-midi à la piscine de l’hôtel en attendant de découvrir ce que Mandalay nous réservera les prochains jours.



Mon incroyable anniversaire


Nous avons rdv avec notre guide à 8.30. Encore une personne charmante qui se révèlera incroyable ! Nous commençons la visite de la ville par un artisanat de « wood carving ». Ce sont des figures, décorations et tableaux sculptés dans le bois brut. C’est absolument fabuleux. Impressionnants de méticulosité, ces artisans produisent des chef d’œuvre de toute beauté ! Nous traversons ensuite la rivière Irrawaddy et là nous découvrons des collines remplies de pagodes. Blanches, dorées, grandes, petites, le paysage avec la rivière qui coule en contrebas de ces collines est spectaculaire. L’impression négative de la veille est déjà balayée !



Sur les coups de midi, nous avons comme objectif de visiter une pagode dominant la rivière et se situant au sommet d’une colline appelée « frog hill » pour sa forme de grenouille. Avant d’entrer dans la pagode, nous sommes « happés » par un rabatteur dehors d’un restaurant. On pense qu’il veut nous attirer dans son restaurant donc on décline gentiment. On le voit insister avec notre guide qui nous explique en fait que c’est l’anniversaire de cette personne. A cette occasion, il invite à manger toutes les personnes qui passent par là. Le guide nous demande si on veut y aller. En tant que bons occidentaux qui se méfient de tout, on hésite puis on décide de faire tomber toutes ces barrières ridicules qui nous empêchent de croire que quelqu’un peut être gentil sans avoir une idée derrière la tête. Nous mangeons en compagnie de dizaines d’inconnus. C’est un réel festin qui nous est servi. Même les enfants ont dû comprendre la situation incroyable et ont mangé sans broncher. Nous comprendrons que c’est une tradition birmane que d’offrir à manger à des inconnus lors de son anniversaire. Cela au moins une fois dans sa vie. Pour la petite histoire, la personne fêtait 49 ans…



La visite de la pagode passera en second plan. A force, elles commencent à toutes se ressembler. Papa s’en rappellera pour avoir croisé des compatriotes de Pompei. Ce qui lui fera dire « on est partout » !


Nous visiterons ensuite un autre artisanat tout aussi impressionnant que le « woodcarving ». Il s’agit de la fabrication des feuilles d’or destinées à être appliquées sur les différentes répliques du Buddha dans les pagodes. Là aussi la méticulosité du travail pour arriver à une feuille d’or fine 0,000003 cm est totalement folle !



Nous terminerons la journée en assistant au coucher de soleil sur le pont en teck le plus long du monde : le pont U Bein ! Il mesure 1,2 km et tient sur pilotis. Certains pilotis sont vraiment rongés à l’extrême par la rivière ! Beaucoup ont d’ailleurs dû être remplacés. C’est fou de se dire qu’au mois d’août la rivière recouvre le pont par certains endroits alors que là il n’y a presque pas d’eau ! L’autre chose impressionnante, c’est le monde ! Le pont est plein à craquer de touristes. Heureusement que Mattias n’a pas voulu venir et est resté jouer avec le chauffeur du bus pendant que Julian dormait lui à l’intérieur. En effet, il n’y a ni barrière, ni main-courante ! Si on se rate, on tombe ! A certains endroits les planches en bois sont tellement larges que les petits pieds d’un enfants pourraient passer à travers !



Le coucher de soleil sur le pont permet de « shooter » de belles photos avec la silhouette des gens se promenant dessus. Mattias lui se fera promener sur les épaules du chauffeur de notre mini-bus. Très certainement que le blond pourrait demander ce qu’il veut à un birman, il l’obtiendrait. Il a été vénéré pendant 12 jours et il l’a assez bien compris. En effet, les deux jours à Mandalay, il les aura passé le plus clair de son temps entre les bras du guide et les épaules du chauffeur !



Mingun


Le jour suivant c’est en bateau sur l’Irrawaddy que nous partons pour Mingun. Il fait presque frisquet sur la rivière ! Après une heure de croisière, nous arrivons à destination. Ici devait être construite une pagode qui aurait fait d’elle le temple le plus grand au monde à son époque (environ 1800). La construction a été arrêtée lorsque une diseuse de bonne aventure a dit au roi qu’un malheur s’abattrait sur son peuple s’il terminait son œuvre. Prêt à faire la guerre mais pas aller contre les paroles d’une medium !



Les vestiges de la construction suite au tremblement de terre de 1839 permettent tout de même de comprendre l’immensité de l’oeuvre. Devant la pagode, on peut voir ce qui reste de deux statues de lions de 30 mètres de haut dont seule la cuisse mesure une dizaine de mètres.



Nous visitons ensuite la pagode Hsinbyume qui fut édifiée en 1816 par Bagyidam. Le roi voulait une pagode à la hauteur du chagrin que lui provoqua la mort de sa première femme. C’est un peu la même histoire que celle du Taj Mahal en Inde. C’est pourquoi elle est surnommée le Taj Mahal du Myanmar. La pagode est d’un blanc immaculé. C’est très différent de celles qu’on a vu jusqu’ici et ça nous plait énormément.


Nous visiterons également un couvent ! Un lieu rempli de nonnes bouddhistes ! Elles sont toutes habillées de tuniques roses et elles ont, comme les hommes, les cheveux rasés. On a pu les admirer lors de chant dédiés à Bouddha et au moment du repas. On a demandé à Chiara si elle voulait être nonne, elle a dit qu’elles avaient de belles robes mais que c’était exclu qu’elle se rase les cheveux !